C’est aujourd’hui à peine croyable mais ce géant de l’horlogerie fut d’abord une entreprise individuelle. Âgé de vingt-trois ans Louis Brandt fonda en 1848 « un comptoir d’établissage » à la Chaux-de-Fonds. Dès 1889 l’entreprise était déjà devenue la plus grande fabrique d’horlogerie suisse.
Ses fils Louis-Paul et César déplacèrent le siège de l’entreprise à Bienne en 1880.
Louis Brandt & Frères S.A présentèrent en 1894 un mouvement innovant récemment conçu, d’un diamètre de dix-neuf lignes qui pouvait être produit en grandes quantités. Ce calibre, baptisé Omega, connut un grand succès et fit la fortune de l’entreprise, lui donnant même son nom. Elle fut renommée en 1903 et tous les autres noms de marques disparurent au profit de cette appellation.
Les montres de la maison Omega était déjà renommé pour leurs précisions et leur résistance ce qui valut à l’entreprise d’être sélectionné en 1917 pour devenir le fournisseur officiel de la Royal Air Force. Elle produisait déjà le chronomètre officiel de quelques compétitions sportives depuis 1909 ; un an plus tard, elle introduisit le système de déclenchement du chronométrage par des fils. Omega fut le chronomètre officiel des Jeux Olympiques à de nombreuses reprises à partir de 1936.
Le calibre 30mm, devenu légendaire, fut présenté en 1938 et assura à Omega une position dominante face à la concurrence pour ce type de chronomètres, ils furent à l’origine du succès de la célèbre série de chronomètres Constellation.
Même le monde des abysses, fit l’objet d’une attention particulière : la marque lui dédia une série de montres de plongée en 1948 qui devait porter le nom de Seamaster. Mais la plus populaire est la Seamaster Professionnel de 1993, qui devint une véritable star du petit et du grand écran.
La Speedmaster, l’archétype des chronographes Omega, fut présenté en 1957. Ce modèle fut sélectionné en 1965 pour être le « Chronographe officiel de tous les vols habités de la NASA » dont les expéditions lunaires. Il est encore produit actuellement sous sa forme d’origine.
Omega fusionna avec la marque Tissot dès les années 1920 pour devenir la Société Suisse de l’Industrie Horlogère. En partenariat avec la Société Générale de l’Industrie Horlogère Suisse elle forma la Société Suisse de Microélectronique et Horlogerie sous la direction avisée de Nicolas G. Hayek. Elle fût rebaptisée plus tard pour devenir le Swatch Group.